Bain

L'eau est peu profonde, on a pied très loin de la rive. Ici, le lieu n'est à personne et encore moins aux bruits.
Ici, le monde s'écarte.
On pourrait flotter longtemps dans cet espace qui a vu naître quelques milliards d'individus. On pourrait s'assourdir en jouant à bord d'oreille comme une branche morte. On laisserait la lumière aux autres, car en ce lieu qui n'en est pas un, le noir gagne en clarté dans l'énigme du corps reflété qui agirait selon sa volonté ou le mépris de toute décision.
Depuis l'autre bord, on vous appelle. Pourquoi revenir – rentrer, implorent les voix du devoir (...)

La suite dans La figure des choses, aux éditions Henry, en octobre 2014.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

VUES ET REVUES

LISTES DES PAGES DU BLOG

POÉSIE CONTEMPORAINE... peut-être

TOUS LES TEXTES SONT PROTÉGÉS [page WIKIPEDIA]. Ils sont la propriété exclusive de Fabrice Farre.







ARCHIVES DU BLOGUE