REVUE ALSACIENNE DE LITTÉRATURE, n° 124

Le thème de ce numéro : "Musiques".
Les superbes photographies sont de Denis Leypold.


Sommaire, notes de lecture, chroniques et éditorial, Ici.
Le lien vers la revue : Là.

Au sommet de l'échelle...

Au sommet de l'échelle
il manque aux fruits
la part volée des oiseaux.
Le ver progresse à notre insu le reflet
garde un œil aveugle qui nous fixe sur la chair généreuse
presque un visage jamais celui du responsable
venu d'une fleur rencontrée par l'insecte.
Un corps tombe trop mûr. D'en bas,
perdu dans l'herbe, on ne verrait rien. D'ici
l'angle de vue est sujet à bien des discordes.


Mediterraneo

Le soleil brûle encore, le dehors se retourne
comme une peau. Les ombres qui passent
aux vitres sont les êtres qui ont renoncé à entrer,
ils ne quittent pas leur terre, le silence les recouvrira.

Les fleurs de la tapisserie consument dans
leurs ramages les couleurs de l’incendie.
Est-ce ainsi le dernier jour lorsque la porte
s’évapore et qu’il y a du bruit derrière les murs.


Photos : Florian Tomasini

Bagage

La ficelle maintient le bagage :
nous avons la dignité avant le départ.
Tout autour du cuir, le renfort irrégulier
est comme le cœur ballant
qui oublie parfois de respirer.

La poignée élimée brille pour ne rien
laisser des images qui l'entourent.
Ce sont les arbres à venir dans la vitesse
les champs lancés dans l'air brûlant
les toitures saignantes et les visages

aux ouvertures comme les lignes
électriques qui se mêlent et se séparent.
Le réel, lui, pourrait se découdre.


Treize novembre

Avant, juste avant d'écrire,
Tard dans la nuit qui ne passe                                                    
Tôt dans le jour qu'on casse
Entre la vie d'avant et la vie d'après
Ne chercher qu'à être nous dans le je
Toujours dans l'espoir de pouvoir
Ajouter une parole nouvelle à l'autre, or
Tombe le silence assourdissant, or
Sans le mot, tombe le monde tombe.

Sophie Brassart

Gerfaut

De la haute colline
ta voix de sifflet
les arbres géants et le jour ouvert :
tout l'espace avait un
oiseau,
gerfaut dit-on une seule fois
en pointant ce doigt
que nous prêta l'impatience.

La revue EUROPE, numéro 1039-1040 de novembre-décembre 2015

Lien vers la revue 
Numéro consacré aux frères GONCOURT, à JULES RENARD et à REMY DE GOURMONT.


En ce qui concerne le « cahier de création » de ce numéro, les auteurs sont : Giorgio SCERBANENCO, Walter HASENCLEVER, Franz SCHUH, Margo BERDESHEVSKY et Fabrice FARRE.




Sommaire complet (ici)

Avec Möbius

Fais le calcul à l'aide de la formule
qui donne la surface d'une aire
où tu te promènes et constates
qu'il n'y a qu'une face, dans le nœud
de l'attente. La mathématique
est désarmante et te laisse seul sur le bord.

La figure des choses, éd. Henry, octobre 2014.

FPM, revue de la parole contemporaine, n°7

Illustrations :
Joë Fernandez

Ouverture :
Philippe Jaffeux et Carole Carcillo Mesrobian

Permanence :
Jean-Claude Goiri
Edith Masson


Novembre 2015


Libres courts :
Anna Jouy
Catherine Ferrari
Cerbère
Chloé Charpentier
Fabrice Farre
Gérard Leyzieux                                                              
Xavier Frandon
Patrick Boutin
Elisabeth Goyet
Richard Taillefer
Aline Royer





Braquages :
Jacques Jean Sicard
Georges Thiéry
Murielle Compère-Demarcy
Christophe Sanchez
Arnaud Georges
Serge Marcel Roche



Insolite

Nous sommes ensemble
quatre moins cinq au bord
de la Loire. Il pourrait s'agir
d'une heure précise au bout
des branches misérables.
Il serait probable que nous nous
trompions, bégayant dans le sens
de la marche. Perdus. En vérité,
nous sommes moins d'un,
une décimale en un temps par excès.
Quatre sont ceux que nous aurions pu être.
Cinq est la certitude que nous avons échoué.



Concerto pour marées et silence, revue. 2015, numéro 8.
La Passe, n°22, automne-hiver 2015

Sortir


Je sors de chez moi, la caméra
subjective mord sur la barrière
de l'escalier, plus haut. Je
sors lavé, conscient que je
vais au rendez-vous, comme promis.
Le plan me montre jusqu'à la taille,
américain dans mon allure,
peut-être, mais je ne parle pas l'anglais
si ce n'est la langue de l'inquiétude
lorsque je me demande si je saurai te
fixer sur la place qui bouge, ce jour
de marché. Puis mes pas hésitent
on voit mes chaussures sales, les jambes
des passants, le monde du bas. La caméra
sonde la terre, elle est paranoïa.

La revue AaOo

Thème du numéro huit : « Malice et vecteurs ».


« AaOo prend la suite de la revue Sang d'Encre qui, au bout de treize ans, nous a encouragés à donner une nouvelle mouture de cet objet éditorial. Il se trouve que l'image partage une frontière de plus en plus floue avec le texte et pourtant chacun reste ce qu'il est. Le travail sur le texte-image ou l'image-texte nous mène désormais...au travail sonore. Il nous est apparu (et cela exactement comme avoir une apparition) qu'une image sonore partageait elle aussi une frontière floue avec l'écrit. AaOo voudrait parcourir cette résonance silencieuse qui se joue entre l'image, le texte et le son. AaOo se déploie dans le voir, le lire et le dire ».


Le lien vers le site de la revue











Les participants : Claude Jenmart et Jordi Cerda, Marine Giacomi, Maya Paules, Mélissa Tresse, Nylso, Olga Mathey, Pascaline, Roméo Julien, Jane Khan, Remedact, Alban de Tournadre, Judith Goyaud-Schiltz, Clément Gramsch, Fabrice Farre, Philippe Minot, Georges Mérillon, Khalid El Morabethi, Luc Soriano, Patrick Beaucamps, Nestor Travers et Serge Muscat.



Où habite Suzanne





Dans l'orangeraie où habite Suzanne
il s'arrête pour fixer le fruit qui ne tombe pas.
Il faut attendre
le bon moment du temps humain.
La croûte solaire
lui rappelle que les objets sont ceux
du réel réfutant la main l’œil
le jardin ou la pensée de Suzanne.

in INFLEXION, Rafael de Surtis, 2018.

Silence

Tu ne me donnes de la nuit
qu'un signal semblable à celui
de la neige éclairante sur les toits.
J'entends le bruit des vêtements
qui se déplient. Une autre rumeur
est celle des mots que nous avions
échangés sur le pont au-dessus de
la ville déserte. Je n'entends en réalité
que le silence qui tinte comme une cloche
entre les mains de celle que je cherche
qui te ressemble mais qui ne se retourne
que lorsque son image disparaît.


Poème XXI, in Les chants sans voix, Encres Vives, Coll. Encres Blanches, 2012.


Le numéro 12 de LITTÉRALES






La revue LA PASSE n° 22


« L'entrebaillée », par Philippe Blondeau, « A reculons je marcherai », par Ariel Spiegler, « Renoncement », François Ibanez, « Impasse du chêne creux », Christophe Esnault, « Cela laissera des traces », Alain Marc, « Mon analyste reçoit dans une impasse », Julien Boutreux, « Impasses de la pensée », Frédéric Dechaux, « Impasse », Werner Lambersy, « Impasse routière », Nicolas Grenier, « Il », par Philippe Jaffeux et Carole Carcillo Mesrobian, « Passe passe passera », Patrick Le Divenah, « En passer par l'impasse », par Tristan Felix, « Théâtre d'ombres : deux actes en parole », Philippe Jaffeux et Tristan Felix, « De cenizas/De cendres », par Alejandro Calderón et Isabelle Voisin, « L'agonie a du bon aujourd'hui », Xavier Frandon, « Agonie », Ivan de Monbrison, « Notes pour ouvrir l'impasse », Claude Vercey, « Dans ma course affolée à travers le Parnasse », Arthur Dauzon, « Lunes », dessins de Tristan Felix, « Passes, tresses, traces », Tristan Felix et Jean-Jacques Dorio, « Fidélité », par Christine Monot, « Le rat et le chat – Un clochard », Xavier Frandon », « Terminer enfin le cercle », Fabrice Farre, « Nous voilà comme au fond d'un puits... Solution de continuité », Paul Dalmas-Alfonsi et, enfin, les dessins et mots « chimères », de Tristan Felix.


Extrait de la revue La Passe, n°22 (lien)

Saisi

La nouvelle touchait bien plus
que les corps. La lumière grumeleuse
montait sur le fil à linge tendu entre
les cornouillers dont on fait les manches
du travail, jusque dans les draps
que tu avais accrochés pour distraire l'absence.
Les chemins, hésitants contre les mottes
ou étirés dans le vague, murmuraient encore
sombres et l'horizon moins lointain soudain
arpentait le temps où l'existence
prenait forme, enfin. Resserré, le dehors
tenait dans une poche ou une boîte de joie
que l'on remonte parfois lorsque le ressort
achève sa course.



Dans Poésie/première, n°55 – mars 2013.

Fil

Tu sauras que je pense à toi
que je t'écris sans même rédiger
une seule ligne de vie
à chaque pouls ressenti, jusqu'aux dernières
capillarités du monde, tu m'entendras de l'intérieur.

Dérouter


Nous allons rouler jusqu'à la nuit
la plus proche, nous déposséder
de ce qui rend nos maisons sinistres.
Nous trouverons
nos peines animales attachées un temps
puis libérées en nous pendant que nous avançons.
Nous n'appartenons plus à aucune ville,
à aucun de nos amis fidèles, nous regagnons
la nuit qui attend entre les luminaires dressés
comme des vigies au bord d'une frontière. Nous
ne rentrerons plus, nous serons plus humains
un jour ou l'autre. Avec le son de la radio
dans l'air frais et nos visages qui durcissent, nous
allons entrer dans la nuit. Le jour viendra
comme un souffle éclairé donné par une allumette
dans nos mains loin du volant.



Extrait de « Nous, les choses... », un ensemble de textes paru dans Les Carnets d'Eucharis (version papier), n°2, février 2014.




















Rentrer


Je rentre :
j'ai fini de sortir
d'accabler mon sort
aux lignes de bus, seuls
méridiens de la perspective.
L'imaginaire mélopée de la radio
traverse ma cuisine, loin
de la ville, loin des murs
dans ce lieu de quelques
centimètres carrés où l'itinérant
reste parfois attentif à ce qui ne se passe pas.

Heure creuse


A cette heure creuse l'énergie ne coûte
que le tiers du plein. La joie de vivre
à moindre frais éclaire un instant ce qui
s'agite. Le deux pièces d'une mansarde
est d'un chant citadin et l'on ne se voit
qu'en des instants de crise lorsque le mot
est bradé et la peine reléguée.

Extrait de Poupée russe.

Dans la revue Acantilados de papel

Selección poética de Fabrice Farre


1. Sin título
Dime lo que piensas (me pregunto), mientras
se ilumina la Pirámide. La memoria no es ni
un museo, pero la visito cada día en cada hora;
no tiene cuadros tampoco, pero sigo viendo
las líneas de esas caras, en las del tiempo.
Pues, el vidrio claro en el cielo de París tiene
toda la voluntad de erguirse en tu vida, y
hablo sin abrir la boca (mirándote), hijo.

2. Tú, ciudad.
El nombre que tienes, el que perdí
bajo un bateau-mouche,  la noche que llevas
en los lomos de piedra romana, la hora
que busco en esa edad de diez por dos más cinco (creo).
El hombre pasa, es el que fui por supuesto, subiendo
la calle Genova de Chantilly, donde una loca toca el acordeón,
diciendo y repitiendo que iba a huir el que está en su casa
pero no el que vive ahora, en este dormitorio donde no hay
ni agua, ni barco, sino la canción del nombre exacto del descamino. 



Image

KENNE Grégoire : "Intimiteiten"
La tasse est vide et son fond
oblique, dans le triangle
de la table en perspective
je suis habillé de cette chair
aux bras nus comme elle.                                        
Nos têtes s'enfouissent
l'une dans l'autre, nos cheveux
pratiquent la fusion du noir
et pour parler il faut quitter
le tableau, faire revenir à eux
les objets qui se sont oubliés par amour.

Osiris n° 80

43 années (1972-2015). Etats-Unis.

ANGLAIS - FRANÇAIS - ALLEMAND - ITALIEN - ESPAGNOL.





















Marcia Arrieta - Antoine Boisclair - Gerald Chapple - Trish Crapo - Abderrahmane Djelfaoui - Flavio Ermini - Fabrice Farre - Christophe Fricker - Antonio Rodriguez Jiménez - Joshua Krugman - Günter Kunert - Marie-Christine Masset - David Miller - Jorge Rodriguez-Miralles - George Moore - Andrea Moorhead - Robert Moorhead - Tom Nolan - Simon Perchik - Patty Dickson Pieczka - Ingrid Swanberg - John Sibley Williams. 

De l'autre côté

Dehors, la lumière est bien plus
dense. Les objets sont enfin
rendus au réel. Je cherche partout
ce qu'il reste à donner à la parole
enfoncée dans le noir. Elle s'esquive,
noyée, puis revient rescapée
grâce à je ne sais
quel fil de survie. Elle se tient
au bord possible. Je n'ose la pousser
de la bouche au monde, de peur de la perdre
mais je l'ai attendue.



Sur Parole, Clapàs, 2013.

Abysses

Quel genre de bêtes sommes-nous
à être conscients que les enfants-poissons
un jour quitteront les cheminées fumantes
les baudroies et autres chimères pour
s'enfoncer dans la nuit des vieux parents
pris aux tentacules des siphonophores
un jour de grand suicide où la mémoire les a conduits.



In Résonance générale, numéro 6, automne 2013.

Porter


Tu as porté les seaux,
cédé à leur tempête
lorsque l'eau s'y agitait.
Dans la main, la anse
instable ne tenait qu'aux rivets
d'un instant fixé
entre deux yeux brûlants.




"Concerto pour marées et silence, revue" : le numéro 8.

Trois mouvements : Moderato, Adagio, Allegro. La chef d'orchestre est Colette KLEIN.


Avec : Rabah BELAMRI, Eliane BIEDERMANN , Patrice BLANC, Claudine BOHI, Violaine BONEU, Claudine BRAL, Jacques CANUT, Francine CARON, Jean CHATARD, Francis CHENOT, Marie-Josée CHRISTIEN, Gérard CLERY, Maurice COUQUIAUD, Caroline CRANSKENS, Chantal DANJOU, Éliane DEMAZET, Alain DUAULT, Pierre ESPERBE, Paul FARELLIER, Mireille FARGIER-CARUSO, Fabrice FARRE, Danièle FAUGERAS, Laurent FAUGERAS, Bernard GRASSET, Petja HEINRICH, JAPH'EIIOS, Nadine LEFEBURE, Jacques LE SCANFF, Martine LE SAULE, Emmanuel LOYAU, Claude LUEZIOR, Brigitte MAILLARD, Béatrice MARCHAL, Philippe MERLET, Jean MINIAC, Ivan de MONBRISON, Evelyne MORIN, Colette NYS-MAZURE, Bojenna ORSZULAK, Gérard PARIS, Jean-Pierre PARRA, Michel PASSELERGUE, Benjamin PERET, Jacqueline PERSINI-PANORIAS, Isabelle PONCET-RIMAUD, Gérard ROCHE, Georges ROSE, Calou SEMIN, Dana SHISHMANIAN, Jacques SICARD, Jean-Pierre THUILLAT, Anélia VELEVA et Monique W. LABIDOIRE. 



Quelqu'un


Je n'ai pas vu que tu descendais
dans la cour, les bras chargés
de ce fardeau. Le mien est
de ne pas avoir entendu
tes pas sur la terre, mais
c'est de ce caillou où tu te heurtes
à ton retour que je sortirai
comme germe la pensée de quelqu'un,
pendant la difficulté.



La revue Conférence, n° 40, printemps 2015


L'Europe inouïe. Notes sur Venise (III).

560 pages. 30 €. Papier bible.

Bernardo ALBANESE - Aleida ASSMANN - Jean-Michel BAILLAT - Felice BALBO - Hélène BASSO - Zygmunt BAUMAN - Gilbert BEAUNE - Cesare BRANDI - Christophe CARRAUD - Tadeusz DABROWSKI - Chantal DELSOL - Fabrice FARRE - Bronislaw GEREMEK - Jerôme KARASZ- Marie-Hélène LABBE - Joanna NOWICKI - Franco MANCUSO - Peter N. MILLER - Sergio PASCOLO - Czeslaw POREBSKI - Salvatore SATTA - Maria Luisa SEMI - Richard SENNETT - Salvatore SETTIS - Barbara SKARGA - Michèle SULTANA - Cecilia SUZZONI - Giuseppe TOGNON - Jean-Jacques WUNENBURGER.

Photographies d'Yves Muller. Aquarelles d'Isabelle Tabin-Darbellay.

La revue Verso, n°161...


Avec Alain WEXLER (préface), Valérie HARKNESS, François CHARVET, Murièle CAMAC, Marie-Laure ADAM, Antoine DURIN, Dirk CHRISTIAENS, Cécile OCHSENBEIN, Stéphane ROBERT, Alain GUILLARD, Guénaël STEPHAN, Gérard LEMAIRE, Kostas DARAS, Chantal ROBILLARD-PUVINEL, MERMED, Philippe MOLLARET, Fidèle MABANZA, Samaël STEINER, Miloud KEDDAR, Aya CHEDDADI-GHORBAL, Eddy SORIC, Anne-Marguerite MICHEL, Anne-Marguerite MICHEL, Laetitia LECOEUR, Jacqueline PERSINI-PANORIAS, Fabrice FARRE, Elise SEMELIN, Hubert FREALLE, Line SZÖLLÖSI, Philippe SORIANO, Jean- Jacques NUEL, Henri CACHAU, Eric SAVINA et Aline TSENG.   
                               

Marinette ARABIAN et Miloud KEDDAR (pour les chroniques), Jacques SICARD ( sur le cinéma), Christian DEGOUTTE (avec la rubrique "en salade" et une note sur Joseph BEAUDE), Jean-Christophe RIBEYRE, Valérie CANAT DE CHIZY, Guillaume DECOURT et Alain WEXLER (pour les lectures). Les illustrations sont de Jean MONNET et Philippe LEMAIRE.

Incertain Regard, numéro 10.

Comité : Hervé MARTIN, Cécile GUIVARCH et Jean-Paul GAVARD-PERRET.


Éditorial de cette onzième édition (numéros 0 à 10) : « Un être sur la terre est passé qui parlait », par Hervé MARTIN.

Inédits (extraits) : BAMBA, TERNAIRES, QUANT AUX QUANT A. Bibliographie de Maurice REGNAUT.

« Témoignages, poèmes et essais critiques » : avec Claude ADELEN, Alain LANCE, Yves BOUDIER, Charlotte LELONG, François WITTERSHEIM, François RICHARD, Jacques KRAEMER, Pierre-Etienne HEYMANN.

« Cahier de création » : Fabrice FARRE, Patrick LE DIVENAH, Ghislaine REGENT, Antonella FIORI, Daniel BIRNBAUM, Jean-Claude GOIRI, Murielle COMPERE-DEMARCY, Benoît JEANTET, Patrick BEAUCAMPS, Aziz ZAÂMOUNE, Laurent BOUISSET, Gérard LEYZIEUX, Nicolas AURY et Anna Maria CELLI.




Compte

La lampe s’éteint, le soir entre en crue
passe et disperse les objets qui tenaient
dans la raison. Il n’y a donc plus aucune
ligne de survie. On cherche à la hâte un appui
qui ait la forme capable de restituer
nos biens parmi lesquels nous comptons.


Revue Conférence, n° 40 - Printemps 2015.

Cheval


Je te promets de dessiner
le meilleur homme, plus
que lui le cheval
dont la courbe animale
luit dans la nuit humaine

 


Illustré par Monique MARTA.                                Photos : A. Farre. 

La revue L'Assaut, numéro 6.

Participation au thème « Marges » du numéro 6 : Christian Cavaillé, Ebel Olga, Etienne Veillon, Fabrice Farre, Jean-Marc Gougeon, Sébastien Lespinasse, Catherine Bédarida, Laurent Grison et Yvon Guillou (pour le dessin), Emilien Chesnot et Laura Louvard, Claude Favre, Thomas déjeammes, Claire Hurrimbarte, Ivan de Monbrison, Guillaume Boppe, Lucas Moreno, Nicolas Vargas C., Marius Loris, Christophe Esnault, Aurore Soares et Mathias Richard.

 

Comptes

Sur le site « Le Radeau des Médusés » créé par Florence Noël et à découvrir, en hommage aux migrants   >>>. 




Il ne manque plus que mille mille
euros mille ajoutés aux milliers de plus et cédés
par les dizaines de villages qui de la terre
nourrissent cent rêves. Deux, trois fois mille
mètres jusqu'à la terre nouvelle, une
côte, un bras dans la mer surenchérie
qui gonfle toutes les dix secondes, cinq fois
dix fois deux se trouvent sur la barque de deux
fois quelques mètres qu'on ne compte pas.
Millions les regardent les yeux fermés
semblables à une mer sans fond de plusieurs
millions d'années où d'innombrables milliers
lancent plusieurs centaines
de soupirs mais de quel côté sont-ils ceux
qui fixent la mer et comptent sur le destin
au visage humain qui ne porte que le chiffre un.

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TOUS LES TEXTES SONT PROTÉGÉS [page WIKIPEDIA]. Ils sont la propriété exclusive de Fabrice Farre.







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