Toi

Ta main creuse dans la poche du tablier
là, je sens la couture intérieure
l'odeur de la lessive du dernier jour.

Je me hisse aux rayures en nylon
parviens à toucher ton visage de coton
respire à ta place alors que tu connais la joie
pressée par les trois boutons, contre ta poitrine.


Nil

Pour sortir de la nuit
un oiseau suffirait : celui
qui vole au-dessus des arbres des morts
pour gagner le jour ; celui qui tire
avantage des vents contraires pour se stabiliser.
Avec lui, âme et sincérité, je vivrais
même les yeux cousus.



Le journal des Poètes, n°2 de 2013 – Sous la direction de Jean-Luc Wauthier.

Au-dessus

Les pointes des faîtes
s'agitent dans l'air.
La masse gronde légère.
On chute jusqu'au ciel
peut-être saisi par l'abandon
d'une joie.





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