Face à face

Je ne veux point me souvenir ni me connaître.
Nous sommes en trop quand nous voyons en qui nous sommes.


Fernando Pessoa.



Nous sommes sans doute de trop
lorsque nous savons ce que nous sommes :
brindilles, fétus de lumière.
Ce lourd chargement aussi
léger que la poussière se disperse
avec le vent qui passe dans la rue blanche,
un dimanche où je suis accoudé à la fenêtre.



Dans la revue Friches, Cahiers de Poésie Verte, n° 109.

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